Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a rapporté pendant le point presse qui a suivi le Conseil des ministres les mots du président Emmanuel Macron, pou qui la réforme du droit d'asile fait partie des "priorités du travail gouvernemental".
Emmanuel Macron a "appelé à la plus grande humanité" dans la gestion des migrants, ce jeudi 22 juin, et a assuré que la réforme du droit d'asile faisait partie des "priorités du travail gouvernemental", après les critiques renouvelées par le Défenseur des droits Jacques Toubon s'agissant du site de Calais.Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron "en a appelé à la plus grande humanité. Pour cela, il y a des réponses de court terme, d'orientation, d'accueil, dans des CAO (centres d'accueil et d'orientation) adaptés", a rapporté après le conseil le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
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— Christophe Castaner (@CCastaner) 22 juin 2017
Le chef de l'Etat "a aussi ré-insisté pour que la réforme du droit d'asile et la durée d'instruction du droit d'asile soit une des priorité de l'action gouvernementale, avec cet objectif qu'une personne réfugiée qui fait une demande de statut de réfugié puisse avoir dans les six mois une réponse précise, adaptée, avec le statut qui lui permet ensuite d'être accompagnée et de trouver un emploi et des conditions d'accueil et de vie en France qui soient légitimes", a expliqué M. Castaner.
Une situation d'urgence
"Il y a aussi la situation d'urgence, le fait qu'il ne faut pas laisser se recréer des endroits qui sont des zones où le côté sanitaire notamment est absolument catastrophique, a développé le porte-parole du gouvernement. Et donc il a invité le gouvernement à travailler très vite à l'accompagnement de ces personnes pour qu'elles puissent faire l'objet d'une instruction de dossier".
Celles et ceux qui ont fui leur pays parce qu'ils y mourraient ne reculent jamais devant un écueil administratif
"On a pu penser ces dernières années qu'une instruction avait comme conséquence d'enlever l'envie de passer par la France pour faire une demande de statut de réfugié. C'est une erreur" a poursuivi Christophe Castaner.
"Celles et ceux qui ont fui leur pays parce qu'ils y mourraient ne reculent jamais devant un écueil administratif", a relevé M. Castaner, rappelant au passage que "le gouvernement précédent avait lancé un programme d'accueil de 12.000 places supplémentaires". Par ailleurs, "les préfets ont donné des consignes pour plus de souplesse et plus d'humanité", a-t-il ajouté.
L'alerte du Défenseur des droits et des associations
Le Défenseur des droits Jacques Toubon a "instamment" demandé jeudi, dans des recommandations, l'ouverture d'un centre d'accueil pour migrants à Calais et la réouverture d'un guichet leur permettant de demander l'asile, réitérant son constat d'atteintes "sans précédent" aux droits des migrants à Calais.
Les associations dénoncent depuis plusieurs semaines des "entraves répétées" et un durcissement des forces de l'ordre à l'égard des migrants revenus à Calais après le démantèlement de la "Jungle" en octobre.